Quand percera le futur de l'Étranger mon tuteur
et que brûleront les bois et les falaises que tu admires,
tu verras comme tu le veux, comme tu le crains, comme tu le tires
par le bras et par le cou, par les cheveux, comme se voile
la lumière de tes yeux, comme tu le sens, comme tu soupires,
comme tu veux qu'il respire tes sons, comme il s'excite
et comme il s'agenouille à tes pieds et te dévoile
des secrets abominables, des cauchemars. Tu ne délires pas ;
tu ne sais pas ce qu'il veut, pourquoi il te veut, où il te cherche.
L'étranger veut te voler la lumière à laquelle tu aspires,
la voix, la douceur. Tout est mort; tout est mort brusque.
et que brûleront les bois et les falaises que tu admires,
tu verras comme tu le veux, comme tu le crains, comme tu le tires
par le bras et par le cou, par les cheveux, comme se voile
la lumière de tes yeux, comme tu le sens, comme tu soupires,
comme tu veux qu'il respire tes sons, comme il s'excite
et comme il s'agenouille à tes pieds et te dévoile
des secrets abominables, des cauchemars. Tu ne délires pas ;
tu ne sais pas ce qu'il veut, pourquoi il te veut, où il te cherche.
L'étranger veut te voler la lumière à laquelle tu aspires,
la voix, la douceur. Tout est mort; tout est mort brusque.
Esteve Miralles, traduit du catalan
par Michel Bourret Guasteví