Barreres d'ullastre, seques i tortes,
pàl·lides de tantes passes i processons,
Us estim des de s'adolescència quan sa pulmonia
m'obligava a deixar sa platja de sorra blanca,
a cala Torret, per llargues passejades as fosquet,
vestit de lli fi amb un capell d'ala ample. Guaitava
sa costa silenciosa fins que descobria un ancià esquerp,
calçat d'avarques, recollint, àvar, la sal d'uns cocons.
Aleshores, com si hagués trobat es punt cardinal que em
faltava, tornava a casa, exhaust, i n'acariciava ses barreres.
***
Barrières d'olivier sauvage, sèches et tordues,
pâles à force de tant de pas et de processions,
je vous aime depuis mon adolescence quand la pneumonie
m'obligeait à délaisser la plage de sable blanc,
à Cala Torret, pour de longues promenades le soir venu,
vêtu de lin fin et avec un chapeau à larges bords. Je scrutais
la côte silencieuse jusqu'à ce que je découvre un vieil homme renfrogné,
chaussé de sandales et qui cueillait, avare, le sel dans les anfractuosités.
Alors, comme si j'avais trouvé le point cardinal qui me faisait
défaut, je retournais à la maison, épuisé, et j'en caressais les barrières.