et j'en ai empli ma besace, pour
m'en aller sur les rudes chemins,
semer du bonheur les instants
que tu as su m'enseigner. De l'art
des plantes je ne connaissais rien
jusqu'à cette après-midi d'avril où
tu m'appris leur prix, tout contre la
crédence. Du jardinier cultivant le
printemps au bout de sa serpette,
je ne connais rien mais je saurai,
si tu m'y autorises, emprunter ses
mots crus, avares de syllabes, et
t'en faire bouquet, au soir de ces
devis, en printanier hommage.