mercredi 18 avril 2018

Javier

a la memoria de Javier Tomeo
y para mi hijo Xavier

¡Cuánto me faltas, Javier!
pasando por la calle Pelayo,
te vi o, mejor dicho, me crucé

con un señor que se te parecía.
De la edad que tendrías ahora.
Con un cansancio infinito en

los ojos. Me agradeció la mirada
y se fue calle abajo. Entonces
contuve el llanto que me iba

invadiendo el corazón. Recordé tus 
primeros pasos en Montpeller, tu
amistad con la familia y en particular

mi hijo Xavier a quien demostrabas tus
trucos de prestigitador. Mi mujer pensaba
que tenías una novia que se decía Planeta

pero no era más que un nombre en el listín
de tu reloj revolucionario. Todo empezó con
Amado monstruo en Besiers y te echo de menos.

***

Comme tu me manques, Javier !
En passant dans la rue Pelai,
je t'ai vu ou, plutôt, j'ai croisé

un monsieur qui te ressemblait.
De l'âge que tu aurais maintenant.
Avec une fatigue infinie dans

les yeux. Il m'a su gré de mon regard
et a redescendu la rue. Alors
j'ai retenu les larmes qui, peu à peu,

envahissaient mon cœur. Je me suis rappelé tes
premiers pas à Montpellier, ton
amitié avec ma famille et en particulier

mon fils Xavier à qui tu démontrais
tes trucs de prestidigitateur. Mon épouse pensait
que tu avais une amie qui s'appelait Planeta

mais ce n'était qu'un nom sur le listing
de ta montre révolutionnaire. Tout a commencé par
Monstre aimé à Béziers et tu me manques, Javier.