à ma mère et à mon frère
Sur le rivage, y faisant halte
dans la contemplation du ressac.
La mer, si fine, leur fait l'hommage
d'un bandeau de dentelle qui les lie,
un instant. Un instant d'absolu. L'homme
est plus grand, solidement campé sur ses
jambes. La femme, gracile et élégante, semble
porter une robe longue du romantisme anglais ou,
qui sait, des Gens de Mogador, dont elle fut,
jadis, naguère, une spectatrice enjouée. La photo
n'a pas duré plus de quelques instants, mes vers,
quelques minutes. Mais l'amour est infini.