- Du corps et du cœur, lequel l'emporte-t-il
quand, sous ta main, les vers défilent ?
- À vrai dire je ne sais, ma main se serre et
mon front se ride, je me retiens, me concentre
et me laisse aller, tous muscles détendus. Mais
quand je me relis, pour corriger les scories que
l'écriture rapide ne manque de parsemer, je sens
battre mon cœur et les mots, naguère si faciles,
m'échappent aussitôt. Alors, comme un pied de nez
à ce discret dilemme, j'en fais un mot-valise : cœurps.