- La pensée est-elle périlleuse ?
Passe-t-elle le voile léger entre
les êtres et peut-elle imprimer
sa marque comme un sceau déloyal ?
- Les mots trompent, ils nous emportent,
nous desservent et nous déçoivent.
Dans l'instant. Or le temps qui passe
ne nous appartient pas qui relie les
générations en un long chapelet d'ombres
singulières. Et penser vient de peser.
Or qui pèse éprouve de ses mains et de
ses yeux l'objet de sa convoitise ou de
leur abandon. Il n'est donc point de pensée
périlleuse mais juste, en absence, l'exquise
et respectueuse coïncidence de deux unicités.