jeudi 7 juin 2018

In absentia

- La pensée est-elle périlleuse ?
Passe-t-elle le voile léger entre
les êtres et peut-elle imprimer

sa marque comme un sceau déloyal ?
- Les mots trompent, ils nous emportent,
nous desservent et nous déçoivent.

Dans l'instant. Or le temps qui passe
ne nous appartient pas qui relie les
générations en un long chapelet d'ombres

singulières. Et penser vient de peser.
Or qui pèse éprouve de ses mains et de
ses yeux l'objet de sa convoitise ou de

leur abandon. Il n'est donc point de pensée
périlleuse mais juste, en absence, l'exquise
et respectueuse coïncidence de deux unicités.