Avant que la mort ne me prenne,
j'étirerai mes vers. Un peu.
Une seule syllabe. Ou deux.
Je laisserai glisser mon souffle.
j'étirerai mes vers. Un peu.
Une seule syllabe. Ou deux.
Je laisserai glisser mon souffle.
Je me méfie de l'art majeur
et de ses pompeux artifices.
Pourtant j'aime le découvrir
le soir, sur l'encre du vélin.
Mais pour écrire mes poèmes,
je préfère mes couleurs paires,
la douce parité phrasée
et le tendre coussin des sons.