À la maman de Paco,in memoriam
La faïence est jolie
qui surmonte le blanc.
Une échelle de pots
pour les menus besoins.
Allumettes en bois,
épice et poivre en grain.
Pour les desserts, le sucre
et la blanche farine.
Le café est en grains
et le thé se désole
de rester enfermé
quand les petites rient.
Le temps s'est arrêté,
en haut de la console.
C'était il y a longtemps,
au moment de ses noces,
une très jeune femme
constituait son trousseau.
Des commerçants français
habitant rue de Grâce
offrirent aux fiancés
de la faïence utile.
Porcelaine de Gien,
écrite dans leur langue.
Les années ont passé.
La mère a pris le deuil,
puis elle s'en est allée
au pays de faïence.
Il reste à ses enfants,
la blanche porcelaine
et le sourire franc
d'une enfant de Minorque.
© Paco Gomila Pons