samedi 24 mars 2018

Nuque

Ta nuque, raidie par la fatigue des jours
et la grisaille qui force un peu ta vue,

ta nuque dégagée par un mouvement subit et
dont la pâleur attire ma main gauche désœuvrée.

ta nuque qui ondule sous ma paume chaude et 
se recroqueville, le menton contre la gorge,
les yeux clos et ouverts à un azur autre où

nous marchons tous deux. La journée t'appelle,
la semaine n'est pas encore finie. Ordonnances,
pharmacie, ta nuque se raidit. Tu es partie.