Ta nuque, raidie par la fatigue des jours
et la grisaille qui force un peu ta vue,
ta nuque dégagée par un mouvement subit et
dont la pâleur attire ma main gauche désœuvrée.
ta nuque qui ondule sous ma paume chaude et
se recroqueville, le menton contre la gorge,
les yeux clos et ouverts à un azur autre où
nous marchons tous deux. La journée t'appelle,
la semaine n'est pas encore finie. Ordonnances,
pharmacie, ta nuque se raidit. Tu es partie.