De la seconde à la valse, il n'y a qu'un pas.
Un pas de danse, sur trois temps. Taille serrée,
on virevolte sans que les regards ne s'étreignent.
L'étreinte viendra plus tard, dans la pleine obscurité
de l'alcôve. Pour l'instant, la lumière est crue et
les couleurs chamarrées. Nul bruit de pas sur le parquet.
On n'est pas au tango, ni même au ballet. C'est étourdissant.
Du bal des Débutantes au thé-dansant du Quinzième, tout Paris
s'y presse. Un temps, deux temps, trois temps, puis rebelote.
Ah le joli divertissement qui abolit le temps en privilégiant
le tempo. -Vous dansez divinement, Madame. -Mais que vous êtes
gauche, Monsieur. Parfois le paradis prend des allures d'enfer.