Toutes simples, roturières.
À peine plus grosses qu'un grain
de poussière à l'ombre du carton,
les perles du Japon, dès l'enfance,
m'ont confectionné un orient de
fantaisie. Du lait mêlé d'eau,
porté à lente ébullition, ou un cube
gras de bouillon de volaille, tout
m'est bon pour jouer à la leçon de
choses. En se gonflant du liquide aimant,
la perle s'épanouit en chrysalide nacrée,
offrant à l'humble convive, sous la dent
et la langue, la volupté des sages et un brin
de fantaisie. Des perles, ma mie, de moi, n'attends
rivières, mais un bol partagé au plus froid de l'hiver.