lundi 9 février 2015

Lectures

Tu lis, les vers défilent sous tes yeux
dans la salle d'attente comble. Que sont
les mots quand la chair de ta chair souffre ?

Les heures passent lourdes, l'appel se ralentit.
Comment était la lumière du mont Faron quand il
la décrivit ? Ce qui te semblait facile dans

l'obscurité de la chambre ne l'est plus. Ton cœur
bat pour deux et tu voudrais faire tienne la souffrance
endurée, l'appétit tranché dans le vif. Tu ne cries pas,

tu ne t'emportes pas. Tu es là, tu soutiens ton enfant qui
ne l'est déjà plus. Autour de toi, silence et impatience.
Que belle sera l'impermanence quand vous serez revenus...