Elles reviennent en ces heures.
Le dessous du bureau sombre,
les voix lointaines des camarades,
les chaussures du maître frottant
le lino gris. Drôle de piquet. Pas
au coin lumineux, non. Sous le bureau
pendant de longues minutes. Le maître
se lève, le bureau s'élargit, sans
s'éclairer toutefois. Où est-il ?
Sa voix grave s'éloigne. M'aurait-il
oublié ? Devrais-je passer le reste de
mes tendres années dans ce recoin ?
Sa face rougeaude et débonnaire se penche,
la punition est levée. Je rejoins ma place,
le cahier à remplir et l'encre violette.