à F.C., que je ne connais plus
J'aime lire, lentement, le regard perdu dans
l'océan des visages. Ma voix ne m'appartient
plus qui cueille des galets. Eau glacée du
torrent, elle les fait bouger et les emporte.
«Tes yeux sont si profonds qu'en m'y penchant
pour boire...» Magie de la parole étrangère
que l'on fait sienne un temps et qui bouscule
l'ordre immuable des jours. Le livre replié,
les lampes éteintes, il sera alors temps, chacun,
de retourner à ses sommeils et à la langue commune.