J'ai rêvé que tu m'aimais
avec les doigts, en secret,
au creux de la paume, entre
deux cahots sur la voie ferrée.
Patiemment, en lettres bâtons,
tu en décrivais l'odyssée lente
et progressive. Ce n'était qu'un
rêve. De ceux qui saisissent au
matin. Mais, encore maintenant,
je sens la pulpe de tes doigts,
tiédie, contre mes lignes de vie,
de cœur et de fortune infinie.