samedi 15 avril 2017

Mille trois cent huit

Un nombre qui commence comme 
un recueil de contes et s'achève
comme une automobile. Ce ne sont

ni les lentilles ensachées, ni
les grains de sable d'un baquet
mais les poèmes que j'ai écrits

et publiés depuis bientôt trois 
ans. Chaque jour ou presque, dans
la joie ou la peine. Pour consoler

des proches, m'émerveiller d'une
fleur du quotidien ou, plus simplement,
de l'amour chanter les visages multiples.

Je suis rapide dans cet art petit mais
non mineur. Parfois on me lance des
défis, en temps, en forme ou en nombre.

Je m'y soumets et souvent les vainc. Plus
incertaine est ma capacité d'homme à savoir
réellement dialoguer, comme si mon cœur en

écharpe me voilait l'essentiel. Alors je me
remets à ma table, matin, pour vous, pour toi,
et du monde chante ce que je perçois. C'est tout.