Nous irons danser, je te le promets,
comme ce dix-neuf novembre passé ou
comme l'été dernier, en août, je crois.
Nous irons danser, passée la frontière
et les durables inquiétudes. La langue
sera autre, dédoublée, que tu ne saisiras
pas, pas encore. La musique sera poussée
un peu fort sur les platines. Laissant
la grâce de la barre et du miroir et son
code immuable, nous évoluerons collés, soudés,
puis subitement disjoints. Il fera beau. Dans
nos cœurs, bien plus haut que là bas, le sais-tu ?