Écouter tomber la pluie
sous l'ample parapluie
noir, prêté à des milliers.
Ne plus marcher, se laisser
envahir par l'odeur de chien
mouillé, d'escargots écrasés,
dissocier chacune des gouttes
tombant sur la popeline sombre,
comme autant de mondes en germe.
Se remémorer la marche sur le
gravier sec tout contre le vieux
poulailler dont personne ne veut.
Revenir à la sensation vive puis
lente, à la perception aiguë d'un
envahissement irrémédiable.
Conscience soudaine qu'il est d'autres
mots que les mots, des sphères parfaites,
sur la popeline par ton rêve convoquées.