vendredi 7 avril 2017

Silence

Tu m'as appris le silence.
Ou bien l'apprends-je seul
désormais. Après l'ivresse

des messages courts que les
longues lettres adoucissent,
les heures coulent, sans nulle

angoisse. L'estime est là,
patiente, et le retour de l'écrit,
de la voix ou des peaux frôlées

est un tel ravissement. Silence.
Vite, je suspends mes vers, et dans
le silence, je te retrouve enfin.