Il y eut l'épuisement,
les heures de transport,
ton dos comprimé, puis
les lentes balades. Le mal
te prit, tu me le glissas
à l'oreille et t'installas
sur le ventre avant de tomber
dans un sommeil profond. Au
dessus de toi, sur le côté,
j'entrepris de te masser pour
te délasser. De la pulpe des
doigts, puis des phalanges
et des paumes. Je devenais
boulanger dans son sombre fournil,
fasciné par la blancheur souple
de la pâte levée. Sans crier gare,
ta peau s'imposa à moi. Ce furent
des heures riches. Et tu frémis.