mercredi 12 avril 2017

Ta peau

Il y eut l'épuisement,
les heures de transport,
ton dos comprimé, puis

les lentes balades. Le mal
te prit, tu me le glissas
à l'oreille et t'installas

sur le ventre avant de tomber
dans un sommeil profond. Au
dessus de toi, sur le côté,

j'entrepris de te masser pour
te délasser. De la pulpe des
doigts, puis des phalanges

et des paumes. Je devenais
boulanger dans son sombre fournil, 
fasciné par la blancheur souple

de la pâte levée. Sans crier gare,
ta peau s'imposa à moi. Ce furent
des heures riches. Et tu frémis.