dimanche 6 mai 2018

Plénitude

Je remplis patiemment des cannellonis
à l'aide d'une petite cuillère. Un à
un, je les dispose dans un plat à feu

puis les nappe d'une sauce à base de 
tomates et de champignons. Le four est 
chaud. Trente minutes suffiront.

Je pense à mon fils petit, déjà si grand,
qui les dégustera demain soir. Il s'en
remplira la panse qu'il fera claquer

d'un geste de la main, satisfait. Content.
Et pourtant ce n'est pas ce mot de contentement
qui me vient à l'esprit mais plutôt celui

de plénitude. Celle des puissants, ostentatoire,
ne me chaut. J'aime l'hasardeuse qui se tisse
de détails anodins et me comble, irrémédiablement.