Dans mes mains, ton sommeil,
dans mes rétines, tes yeux clos.
Dans mes oreilles le souffle serein
de ta respiration. Tu n'es pas là,
la porte s'est refermée sur le jour
et le froid engourdit mes épaules.
Je me suis assis au bord du lit
et delà je t'imagine, yeux clos,
à ma place, un sourire sur tes
lèvres qu'un froid semblable
dessèche légèrement.Magie
de l'imagination et de la veille,
puissance sereine de l'engourdissement,
s'il m'était donné de répéter
nuit après nuit ces gestes,
je le ferais.