samedi 2 février 2019

Une tasse de faïence rouge

La nuit, enguirlandée d'inox, elle attend
sagement le matin et le feu sombre du café
brûlant qui lui réchauffe la peau en gonflant

ses entrailles. Une anse pour un doigt fin,
comme la pantoufle de vair ne convenait qu'à
une princesse avérée. Et c'est pourtant des

deux mains, comme un calice de sang vif,
qu'elle sera portée aux lèvres en sceau
renouvelé d'un émerveillement assagi.