De l'intrigue commune et de ses bassesses,
elle conserve le secret et la dissimulation.
Le mois le plus court de l'année, dans la pluie
froide des Flandres, la voit naître et se multiplier
sur le pas des portes, dans le rire pressé des masques
et des costumes. Minutieusement déguisés, sans qu'une once
de leur peau ou un soupçon de leur voix n'apparaisse,
les carnavaleux choisissent d'intriguer leurs voisins et
leurs proches, de les presser de questions et de propos
graveleux, avant de partir d'un rire et de les laisser pantois.