lundi 2 septembre 2019

Ventana i finestreta / Fenêtre et fenestron

a Jennifer

El viento se coló i la Fina, estreta, se personó.
Callada, a les fosques, la casa semblava morta.

No sabia quan hi havia anat per primera vegada,
a l'entrada del bosc, les butxaques plenes de bolets
olorosos. Mes recordo perfectament, com si fos aigua

glaçada de la font, quan la Fina m'hi havia invitat.
Havia deixat la porta grossa, de roure, tancada i
m'havia obert una finestreta de bat a bat.

- Entra, cariño, que te estàs enfriando. Pero, primero,
olfatea el tibio alféizar de la ventana estrecha.
No se abre para uno cualquiera. Espera a quien se lo merece.

Vaig entrar, sense adonar-me'n, com si fos un rat penat
d'ales de plata i ulls de safir, y la ventana, de golpe, se cerró.

***


Le vent se faufila et Fina apparut.
Silencieuse, dans l'obscurité, la maison semblait morte.

Je ne savais pas quand j'y étais allé la première fois,
à l'orée du bois, les poches remplies de champignons
odorants. Mais je me rappelle parfaitement, comme s'il s'agissait

de l'eau d'une source glacée, quand Fina m'y avait invité.
Elle avait laissé fermée la grosse porte en chêne et
elle m'avait ouvert en grand un fenestron.

- Entre, mon cœur, tu vas prendre froid. Mais, avant tout,
respire la tiédeur de l'embrasure étroite.
Elle ne s'ouvre pas pour n'importe qui. Elle attend celui qui en est digne.

Je pénétrai, sans m'en rendre compte, comme si j'étais une chauve-souris aux ailes 

d'argent et aux yeux de saphir, et la fenêtre, d'un coup, sur moi se referma.