Je n'aime pas les fleurs coupées,
en bottes ou en bouquet, aveugles
dans leur chambre frigorifique
qui empeste le moisi. Je leur
préfère les fleurs vives que ton
regard caresse quand tu descends
dans la vallée. Mes élues sont les
bleues qui ont ton regard et ta plume.
Jamais tu ne les cueilles et jamais
tu ne m'en parles mais je les devine
qui t'accompagnent et veillent sur toi
en attendant de nous couver de leur silence.