dimanche 27 août 2017

Quand tu parles

Quand tu parles la nuit,
je te regarde, jamais je
ne t'observe.

Je laisse ton image tiédir
dans ma rétine, tes yeux
si bleus se grisent un peu

et sur ton épaule, j'invente
une cicatrice mutine. Le drap
de fleurs rouges s'éclaircit

d'un coup et devient toge. Je
revois la longue route au matin;
sillonnante si loin du canal

où nous aimerons marcher. L'étage
est un havre et de descendre invite
aux agapes. On saucissonne de peu.

Le regard se retient sous la lumière
crue, il attendra l'alcôve et ta peau
si claire pour s'en faire paupières.