mardi 1 août 2017

Le pouvoir des mots

La caserne est silencieuse,
au dehors l'ombre d'un mulot
et le froissement d'un chiot.

Tu revis nos heures devis,
les rires tranchés par le
ventilateur à pied. Songe.

Songe un instant. Entrouvre
la fenêtre, ne ferme pas le 
loquet,endors-toi du sommeil 

de la juste. Laisse les pales
t'hypnotiser. Sur les coups
de minuit, peut-être un peu

avant, ou après, sait-on
jamais avec ces routes qui 
sillonnent, je me glisserai

dans ta couche et la ferai 
nôtre en fendant ton sommeil.
De ma bouche j'avalerai ton

souffle et les mots que tu
voudrais bien me dire. Ces mêmes
mots qui m'inventent à tes côtés.