dimanche 27 août 2017

Une nuit

De soie et de sens.
Une nuit sans heure,
lampes voilées.

Les corps s'aiment,
les âmes en panier.
Les voix se cassent

dans la fraîcheur
soudaine. Les langues,
intimement liées,

se délient. C'est le
temps du souvenir et
des silences levés.

Écoute majuscule, ta 
peau contre l'épaule.
Je ne t'interromps plus.

J'ai laissé mes histoires
de côté. Tu parles, je devine,
tu amorces la pompe grippée.

Tout prend sens, dans un
détail infini. Il fait nuit 
et j'entends les pas. De cela,

je ne parlerai pas. Tu dors ;
alors, juste de mes lèvres à
tes lobes, ma reconnaissance.