En français, ou en catalan,
au gré des sourires et de
la vie qui hoquette ou jaillit.
Mes poèmes sont brefs, quelques
vers, jamais plus d'une douzaine,
parfois traduits, écrits au débotté,
dans un café ou sur mon ample table
de bois clair, sur le clavier de l'un
de mes trois ordinateurs ou le petit
écran de mon téléphone. J'ai abandonné
mes carnets, la dernière fois fut à
Lleida, des haikus page à page. Quiconque,
un jour - l'inconscient - s'y penchera, si
jamais les serveurs n'en ont pas effacé la
trace digitale, verra les pas d'un homme
sur sa terre, contemplatif pressé, friand de
nouveautés et candide devant la profusion du monde.
Mille quatre cents et bientôt le chiffre de nos années.