mardi 1 août 2017

Trois ans, mille quatre cents

En français, ou en catalan,
au gré des sourires et de
la vie qui hoquette ou jaillit.

Mes poèmes sont brefs, quelques 
vers, jamais plus d'une douzaine,
parfois traduits, écrits au débotté,

dans un café ou sur mon ample table
de bois clair, sur le clavier de l'un
de mes trois ordinateurs ou le petit

écran de mon téléphone. J'ai abandonné
mes carnets, la dernière fois fut à
Lleida, des haikus page à page. Quiconque,

un jour - l'inconscient - s'y penchera, si
jamais les serveurs n'en ont pas effacé la
trace digitale, verra les pas d'un homme 

sur sa terre, contemplatif pressé, friand de 
nouveautés et candide devant la profusion du monde. 
Mille quatre cents et bientôt le chiffre de nos années.