Nulle bergère tendue de toile de Jouy,
ni de parquet ciré, notre salon est à
distance, chacun dessous la couette
à attendre de l'autre le mot doux.
Le chat sur tes genoux, trois langues
dans mes images, nous alternons avant
de nous endormir. Sais-tu que l'on prépare
l'agneau ici comme dans tes rêves et que son
nom exprime le cri que l'on imite ? Mais voici
que le sommeil est trop fort et que les mots
disparaissent au profit de clichés d'un autre
temps où, à notre façon, nous aurions devisé.