Une paire de chaussettes rayées,
petites, repliées l'une contre
l'autre et qui avaient roulé
sous le lit, sous ton lit, Martí.
Chaussettes douces et silencieuses,
duveteuses, comme ton regard quand
tu m'interroges sur le nom d'un objet
neuf ou une farce improbable de ton ami
Mickey. La maison est vide sans toi,
tes jouets me parlent de toi et de ce monde
que vous vous inventez et qui ne connaît
ni hiver ni pluie battante. Dans quelques
jours, tu seras au zénith entre deux et trois
ans, quittant le lit à barreaux pour ton île
aux jouets. Je pense à tes mots, je t'aime, Martí.