Sous ta main, au coin des pages cornées,
dans l'usure des reliures et les reliefs
du repas, je traque la vie et me l'invente.
J'aime gratter le réel comme, autrefois,on
raclait la peau de mouton pour récrire dessous.
Rubrique, mention à l'encre rouge, comme de sang.
Comme le pigment des écrits de cette chapelle vue
ce matin au nord de la grande île. Mais ne fais-je
pas erreur en agissant ainsi ? Il est une autre
traque, plus délicate, moins saisissable, celle des
musiques et des émissions que tu réservais à la nuit
et qui t'endormaient au terme de longs moments d'écoute.