J'aime tes mains quand tu roules,
tes doigts qui affinent lentement
les brins odorants entre le papier.
Le temps te semble donné, la fumée
lointaine, et pourtant la cigarette
ainsi roulée n'est pas un prétexte,
mais elle fait partie d'un rituel
de l'hospitalité. Les gestes se
suspendent à tes doigts puis à
tes lèvres. Plus tard viendront les
verres entrechoqués, le blanc glacé,
les sourires. Pour l'instant, j'aime
tes roulées.