La mer bat contre le rivage.
En silence. Et pourtant je l'entends
qui lèche la grève sèche où tu as
imprimé tes pas. Tu te lèves,
je te saisis par la cheville droite pour
que la mer s'imprègne de toi. Tu ris aux
éclats et t'échappes d'un bond. Moi, je feins
de dormir un brin. Je pense à ta peau, à son grain
parmi le sable blond. Je m'en fais une absente
pour mieux la retrouver. Un jour. Ou maintenant.
Si le cœur t'en dit. Ce cœur qui bat comme le flux
et le reflux séculaire qui nous unirent un jour,
deux voix cherchant leurs mots dans le discours des
autres pour s'en faire une alcôve au charme désuet.