Le ballast, les traverses,
la parallèle lancinante
des rails étincelants.
Le cliché est flou et le
cadre inexistant. Seul,
un reflet, en bas, marque
la présence de la fenêtre
derrière laquelle opère
le photographe, muet.
Un train arrive en gare,
à son terminus. L'air,
glacé, ne surprend pas
encore. L'imprécision
est à la mesure d'une
vitesse qui jamais
ne me lâche, faisant de ma
vie ferroviaire un assez
juste reflet de mes jours.