Parle-moi de la pluie, derrière la vitre,
parle-moi de cette eau qui voile ton regard,
laisse tes lèvres la goûter, avides, puis
m'en faire présent, en bulles irisées. La pluie
mêle à tes cheveux des milliers de ruisseaux
que ton amour tiédit avant qu'elle ne s'évente.
Déjà le train s'en va, déjà le train s'en vient,
et la pluie, perdue de t'avoir si vite délaissée,
fouette la vitre sale pour mieux cacher mes pleurs.