Laisser la langue entrer,
dans le chuchotis du café.
Se dévêtir, la peau glabre,
et enfiler les habits froids
et humides du poète ami. Ne pas
se presser, laisser la langue et
le café entêtant les tiédir et les
mouler à notre peau. Se jeter ensuite,
tenter, puis refuser le respect du
mètre, en garder quelques uns comme
ces monuments anciens qui bordent le
chemin. Comprendre enfin que c'est
dans cette alchimie inouïe que se situe
l'étroite appartenance à la terre aimée.