À Lise et à Vincent
Ce siècle avait deux ans, et combien d'injustices.
Le sang avait coulé dans les rues de Paris,
quand tu naquis ici, sur un nouveau parvis,
illusion impériale et vrai retour du lis.
Le sang avait coulé dans les rues de Paris,
quand tu naquis ici, sur un nouveau parvis,
illusion impériale et vrai retour du lis.
Siècle de cent années et de tas de misères.
Esclaves libérés, ouvriers asservis.
Zola suivit Hugo, dans l'enfer de l'absinthe,
que Degas avala, des pigments dans ses huiles.
Vallès, le libertaire, écrivit un beau jour
qu'on ne peut bien écrire sans ressentir toujours,
au creux de l'estomac, une boule de faim.
Et toi Victor le beau, ami des misérables,
exil à Guernesey, funérailles enfin,
tu es l'honneur d'un siècle et n'y fis pas la cour.