Aux élèves de Maillol et d'Arrels et à leurs enseignants
C'est un plaisir tout simple : il consiste à entendre,
de jeunes lycéens dans une maternelle.
Ils offrent aux petits, et sans qu'on leur rappelle,
leurs contes et leurs vers qu'ils ont osé reprendre.
De retour au lycée, les yeux sur le mobile,
ils avaient donné forme à leurs balbutiements.
Histoires fabuleuses, avec princes charmants,
sorcières à balais, aux champs comme à la ville.
Je les crois empruntés mais ils sont enchantés,
déclamant en riant leurs bien jolis récits
Les petits sont ravis, et les grands sont assis,
comme s'ils voulaient ainsi abolir la frontière
ou l'étrange artifice qui les rendait si fiers
et, voilant leur sourire, les privait de chanter.