À mes cousines Marie-Odile et Bernadette
Mon père aimait Flaubert, jusqu'à la démesure,
mon oncle aimait Stendhal, il en parlait tout bas.
Ils s'affrontaient parfois, dans son bureau étroit.
Moi je ne disais rien, posté dans l'embrasure.
Les années ont passé, j'ai eu d'autres lectures,
des vers et de la prose, mais plus aucun débat,
comme celui qu'ils menaient, juste avant le repas,
me forçant à quitter la savante embrasure.
Mon oncle était passion, Mon père était raison,
ils sont partis tous deux, pour le pays du Livre,
où la parole est d'or, qui du temps vous délivre.
Alors laissez-moi donc, en guise d'oraison,
vous glisser, que des deux, je préférais Stendhal,
mais que, de nos deux pères, jamais ne fus l'égal.
vous glisser, que des deux, je préférais Stendhal,
mais que, de nos deux pères, jamais ne fus l'égal.