lundi 16 janvier 2023

Parole suspendue

J'aime tes bras dorés qui caressent ma peau,
posant sur mes paupières un voile de douceur.
Étreinte singulière, délicieuse lenteur,
dont je grave les sons, comme des ronds dans l'eau.

Le temps s'est arrêté : aiguilles de coton
et cadran d'une épaule qui naît sous mes baisers.
Le combat est égal qui veut nous apaiser,
quand, derrière la porte, tout n'est que marathon.

Parole suspendue, nous apprenons à lire
la vie et ses détails sur les lèvres de l'autre,
et quand nous nous taisons, c'est pour nous accueillir,

comme on reçoit matin, un petit pain d'épeautre.
La chambre est un refuge et ses murs nos complices.
Si tu y es sorcière, j'aime tes maléfices.