Dans la nuit en silence, me parvient l'odeur d'iode
de la mer toute proche. Les mânes de Camus
de la mer toute proche. Les mânes de Camus
me parlent et me bercent. Il faut tenter d'écrire.
Un sonnet blanc, sans rime. Hommage d'un Français
au cœur tout minorquin. A Sant Lluís la Blanche,
j'ai posé mes valises et me dis Guasteví.
Des rues, la langue pure. Et la charcuterie.
Les heures sont immenses, le pays est petit.
Je savoure la nuit, devine les étoiles,
derrière les rideaux de l'hôtel où je loge.
Cinq petites journées pour un si grand hommage.
Avec le bon Camus, d'autres mânes me gardent :
mes si bons grands-parents, et l'oncle Gumersind,
dont la langue frétille, quand je veux bien écrire.