Tu étais devant le feu et cherchais une chute.
Quarante minutes sont peu, pour qui écrit des vers,
depuis le plein été jusqu'au cœur de l'hiver,
sans cesser pour autant de peindre des volutes.
Quarante minutes sont peu, pour qui écrit des vers,
depuis le plein été jusqu'au cœur de l'hiver,
sans cesser pour autant de peindre des volutes.
La chute est un point d'orgue et le blanc un silence,
appelant le poète à en écrire un autre,
comme on cuit dans le four un petit pain d'épautre,
ou comme on se déchausse, pour la première danse.
Souvent je t'imagine, poète échevelé,
les yeux levés au ciel, la main dessus ton âme,
riant de tant de joie, essuyant une larme,
avant de me glisser le résultat des courses.
Quatorze vers rimés mais pas un sou en poche.
Si tu veux donc écrire, préserve bien ta bourse.