Je me suis attablé à un meuble bancal,
fuyant le vain sommeil et cherchant à t'écrire.
Des repas partagés, je voudrais te décrire
le fumet ou les rires et l'ambiance amicale.
Des lieux fort différents mais un même sourire,
dans le salon cuisine ou dans ce restaurant
ouvert aux quatre vents, aux poissons odorants.
Mille conversations, un infini plaisir.
La salle est froide et triste, elle sent la poussière.
Des amis endormis, seule me reste la voix,
qui guide mon écrit et est ma seule loi.
Le jeu social s'arrête, il reprendra demain,
avec d'autres sourires et puis cet éphémère
dont je suis constitué, mon âme entre leurs mains.