jeudi 11 décembre 2014

Le Masami

Ça sent le vin et le bois,
un trombone vrombit derrière
moi. J'attends Rémi, la nuit 
est froide et le bar accueillant.

À ma gauche, un verre à pied, jaune
comme de gentiane. Un petit Sauvignon,
sec comme un coup de trique. Le colloque
est loin et la poésie de Ferrater me poursuit.

J'aimerais croiser son renard puant de rouille,
revenant fourbu de l'improbable banlieue. Dis,
Gabi, pourquoi nous as-tu abandonnés ? Ici, pour
sûr, tu aurais trouvé compagne et te serais régalé.