mercredi 31 décembre 2014

N.H.Ø.P., de bois et de métal

à la mémoire de Niels-Henning Ørsted Pedersen

Un nom si long, imprononçable, riait
son ami le pianiste catalan Tete Montoliu.

Alors je m'en souviens par ses quatre
initiales. Quatre comme ses cordes de
métal, de l'épaisse à la presque fine.

La contrebasse est un instrument étrange.
Elle a le coloris d'un meuble et la corpulence
d'un homme assoupi. À la suite de Lafaro, fauché

sur la route à vingt-quatre ans, il en jouait en dialogue,
non en appui rythmique. Je fais silence et écoute : la mort
ne peut rien. Sur le mp3, j'entends ses doigts qui courent

sur le métal. Et le bois de leur donner du corps comme un cognac
vieilli en fût de chêne. Pour N.H.Ø.P ? Un V.S.O.P, of course.