Laisse faire la voix, qui brise le silence,
inflexions hasardeuses, au détour des échanges.
Tant de mots proférés, qu'on jette dans la fange
alors qu'un parler vrai n'est autre qu'une danse.
inflexions hasardeuses, au détour des échanges.
Tant de mots proférés, qu'on jette dans la fange
alors qu'un parler vrai n'est autre qu'une danse.
La régularité d'un vers, le drapé d'une étole,
et ce sourire brun, pour appeler le souffle
qui se défait de tout ,pour grimper dans le roufle.
Ô bateau tout rouillé, ma plus savante école.
Ton cœur va vers le peu, la douce insignifiance,
le verbe chuchoté, l'écuelle en faïence,
où tu lapes, parfois, le lait des premiers temps.
Ce temps béni des dieux, qui te voyait sans dents,
alors que, loin de toi, triomphait l'impudence.
Laisse faire ma voix. Pour briser ton silence.