Je ne fais rien de mes journées d'un été finissant.
Je ne vais à la plage ni éprouve les sentiers.
Je nettoie la voiture, range un brin la maison et
m'assieds à ma table pour écrire quelques mots.
Autrefois les flamines étaient de curieux prêtres,
au service d'une seule divinité, leurs ancêtres
soufflaient sur l'autel, d'où leur curieuse
appellation. Les siècles passèrent, les chrétiens
chassèrent les dieux mais les flamines demeurèrent,
pour un temps seulement. La charge était donnée à
des notables repus qui briguaient de la ville la
magistrature suprême. Je ne demande rien, ma terrasse
me suffit, mais d'être flamine un jour, la belle sinécure.